La prise en charge globale du patient – afin de répondre à ses différents besoins –, qu’impose d’abord le fait qu’il s’agit d’un enfant, ensuite que l’on s’oriente vers des soins palliatifs, représente un défi permanent pour les équipes.
En effet, dans ces moments-là, la vulnérabilité de l’enfant attend plus qu’une succession des compétences (disciplinarité) ou qu’une juxtaposition de ces mêmes compétences (multidisciplinarité) à l’intérieur d’une équipe soignante (1), car cela pourrait représenter une source de difficultés, d’inconfort, voire de souffrances surajoutées sans bénéfice pour l’enfant.
L’objectif à atteindre est bien l’interdisciplinarité. Véritable harmonisation des savoirs de plusieurs intervenants de différentes disciplines travaillant ensemble à la compréhension globale, commune et unifiée de l’état de l’enfant, en vue d’une intervention concertée, basée sur le partage et la complémentarité des expertises et des tâches (2).
Les différents professionnels de l’équipe construisent alors ensemble une représentation commune de l’objet de tous leurs soins (l’enfant), qui dépasse la somme des représentations propres à chaque discipline. Cela impose à chacun des membres de l’équipe, non seulement de reconnaître ses limites professionnelles, mais aussi de bien connaître le métier de l’autre et d’envisager en permanence des complémentarités dans les actions engagées auprès de l’enfant. Cet effort de synergie permet de travailler ensemble en vue d’un même objectif – améliorer la qualité de vie de l’enfant et de ses proches.
D. Oriot & P. Canoui